Les cours intérieures parisiennes, les soirs d’été à l’heure du diner…
La mousson Tokyoïte, conversant avec les chats du quartier sur le rebord de ma véranda…
Les arômes de cinq-épices et de nuoc mam qui hantent tous les marchés du sud-est asiatique…
Le parfum scintillant de K. sur son dos nu dansant sous les arbres…
La mousse-à-raser mentholée au milieu du désert…
L’encens qui brûle et les battements sourds d’une musique qui fait irrésistiblement bouger l’âme et le corps…
Les arbustes aux fleurs roses bordant l’allée des voisins à Palo Alto…
L’air alourdi d’ozone avant un orage de montagne…
Le sillage maternel embaumant d’une brise de Balmain assortie au vert de son qipao, un soir de réception…
Le tamarinier du jardin dans le soleil couchant des tropiques…
Les prémisses de la narco-dépendance aux effluves de marqueur magique…
La petite boîte-à-bijoux en bois de camphre, terrain de nombreuses chasses au trésor clandestines…
Le papier jauni et poussiéreux d’un vieux bouquin déniché au grenier ou dans un recoin oublié de la bibliothèque, lu un après-midi d’été…
Et vous, de quoi se souviennent vos narines?
Moi je me souviens de l’odeur des pots de colle blanche de l’école primaire, des fois. Et quand je me sens vraiment vraiment mélancolique, je me souviens aussi du goût…
All the best,
Hrn
Commentaire by Hern — 1 septembre 2006 @ 9:25