Où il n'est bien sûr nullement question, ni d'automne, ni de Tokyo…

4 février 2006

L’Automne à Paris: le Disque

Posté dans : Plomberie Littéraire, par Dave A. à 5:54
[audio:vith_a_computer.mp3]

Aujourd’hui, c’était bricolage.

J’avais mis mon réveil sur 10 heures. Evidemment ça m’a fait une nuit un peu courte, mais pour la seule joie de battre la mesure sur 50 dB de Jacqueline du Pré en enfonçant la perceuse dans du béton, j’aurais volontiers commencé trois heures plus tôt. C’est dingue à quel point enfoncer des trucs dans des trous, ça fait toujours un bien fou.

Surtout quand le trou est situé sur le mur de la chambre à coucher de son voisin d’ailleurs.

Je suis un homme de plaisirs simples. Et j’ai la rancune tenace, aussi.

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Épiphanie Régressive

Posté dans : Nombrilisme, par Dave A. à 6:16

Pour être tout à fait franc, j’avais non seulement présagé l’intérêt particulier que susciteraient mes déclarations sur la perte des illusions de jeunesse (l’angoisse de la sénilité a depuis bien longtemps supplanté celle de la mortalité dans les discussions de salon, de ce coté-ci du Sahara), et je songeais même depuis plusieurs semaines au billet incisif et argumenté qui suivrait cette entrée en matière. Un billet où j’aurais ironisé sur les étranges effets secondaires des voyages en avion sur les affiliations politiques (vous embarquez quelque part une faucille à la main et débarquez dans un autre pays vêtu d’une chemise brune sans même vous en apercevoir). Un billet où j’aurais fait le bilan du pour et du contre, en arguant fallacieusement que l’on ne peut pas être un vieux con quand on écoute la musique de sauvage que j’écoute.

Et puis ce matin, une bouteille de vodka calé entre les genoux, à fignoler les détails de Monde 2.0 avec Pierre, assis sur le toit de l’immeuble (une vieille habitude) tout en faisant des tests aéronautiques avec les feuilles du Figaro piqué au paillasson matinal du voisin (une autre vieille habitude), j’ai eu une révélation:

C’est pas parce qu’on sort de l’âge légal pour être un jeune con qu’il faut automatiquement devenir un vieux con.

En faisant un peu d’effort, on peut aussi redevenir un petit con très convaincant. Et c’est quand même vachement plus marrant.

2 février 2006

Désolé, c’est une soirée privée monsieur…

Posté dans : Carnet de Bal, par Dave A. à 3:26

Pardon me sir, I think you just dropped a boxful of names there…

Alors, hier, j’ai successivement:

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1 février 2006

Contrebande

Posté dans : Oncle Dave raconte..., par Dave A. à 3:30
[audio:Tango.mp3]

A en croire certaines rumeurs, la famille aurait compté au sein de sa lignée manx quelques contrebandiers notables. Calomnies insidieuses alimentées par la découverte dans les années 1950, d’une frégate de contrebande en parfait état dans le cellier de la résidence familiale où mon illustre ancêtre l’y avait amoureusement entreposée un siècle plus tôt. La présence sur l’embarcation d’une demi-douzaine de canons en fonte indiquerait en outre quelques activités de flibusterie légère, mais comme il y a tout égard de penser que celles-ci étaient réservées à l’encontre des seules flottes françaises, l’honneur est sauf. Quant à la contrebande, rien de bien exceptionnel non plus: la moitié de l’Île de Man, noblesse comprise, s’y est toujours adonné avec passion. Il fallait bien faire tourner l’économie en attendant de remplacer le rhum par les devises étrangères et devenir l’un des paradis fiscaux du vingt-et-unième siècle.

Compte-tenu de ces prédispositions peu bienveillantes à l’encontre de la profession douanière (dans ce domaine, des noms illustres me précèdent) ainsi que d’un goût, assez atavique lui-aussi, pour un nomadisme impliquant de fréquents contacts avec celle-ci, on serait en droit à s’attendre à de nombreuses histoires d’horreur ponctuées de déversements de bile sur la corporation internationale des renifleurs de bagages enképités…

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et ignotas animum dimittit in artes