Où il n'est bien sûr nullement question, ni d'automne, ni de Tokyo…

26 mai 2006

Hypodermophobie

Posté dans : le Reste, par Dave A. à 3:10

Je n’aime pas, mais alors pas du tout, les aiguilles.

Comme phobie, c’est plutôt commun, mais chez moi c’est profondément enraciné: essayez un jour de faire votre injection d’insuline devant moi pour voir…

Bien que fervent candidat au don d’organe sur le principe (après ma mort de préférence, pas durant un voyage en Amérique du Sud), je fuis les collectes de sang comme un vampire anémique: je suis prêt à donner l’intégralité de mes plaquettes à la Croix Rouge, dés qu’ils auront trouvé un moyen de les prélever sans introduire une aiguille sous mon cuir cutané.

Ça date d’aussi loin que je me souvienne et ça me poussait à une époque à disparaître de la maison le temps nécessaire à ce que tous les vaccins en attente dans le frigo de la cuisine soient amplement périmés (les joies de la médecine en famille). Je soupçonne d’ailleurs mes chers géniteurs d’avoir toujours trouvé une certaine consolation dans le fait qu’une toxicomanie à l’héroïne soit très tôt écartée des scénarios possibles de mon inévitable rébellion post-adolescente.

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18 mai 2006

Décalage de phase…

Posté dans : l'Actualité, par Dave A. à 3:45

« C’est la faute du chat… »

[…]

« C’est le chat qui… »

[…]

« Quinze minutes? Oui, mais là c’est à cause du chat, tu comprends il a… »

[…]

Pour la première fois peut-être de toute ma misérable existence de retardataire chronique, je possède une excuse valide et véridique… Et par sa seule présence dans l’équation, ce veule félin la transforme en farce de grand boulevard à la crédibilité digne d’un scénario de film français contemporain.

Pourtant est-ce ma faute si c’est ce matin là, lors même que je m’apprêtais à dévaler l’escalier pour me rendre au point de rendez-vous convenu, que cette vessie sur pattes a choisi de pisser aux quatre coins de la cuisine?

Pour être authentique, l’excuse n’en est pas moins dénuée de toute la dignité nécessaire à ce genre de situation. J’en ai pleinement conscience, croyez le bien. Et si les développements potentiels cocasses d’un tel incipit ne m’échappent pas, le rictus nerveux qui accompagne ma réflexion est surtout dû au manque d’oxygène, à mi-chemin de cette putain de rue Saint-André-des-Arts qui n’en finit pas de dérouler son odeur de frite froide dans le petit matin déjà chaud.

A l’évidence, la psychologie féminine dans son ensemble m’est plutôt étrangère. Une seule chose, gravée au fond de mes neurones à coups de regards noirs acérés comme des pics à glace… En toute occasion et sans exception, il est deux sujets dont l’on ne plaisante jamais avec une femme: les fluctuation de tour de taille (les siennes) et les retards (les siens).

De toutes manières, j’arrive presque à la fin de mon 600 mètres haies, il ne me reste que quelques secondes pour préparer mentalement ma dogeza. Sur le goudron râpeux du boulevard Saint Michel, ça risque de faire mal aux genoux. Mais moins mal qu’un katana entre les omoplates. Résigné, je parcours les derniers mètres le souffle court, mais l’âme en paix.

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3 mai 2006

Retour de Flamme

Posté dans : l'Actualité, par Dave A. à 9:34

J’ai gardé de bon rapports avec presque toutes mes anciennes flammes, y compris celles dont l’extinction a pu se faire avec toute la subtilité d’un puit de pétrole koweitien.

J’aime à y voir le reflet de la maturité affective qui sied à un jeune homme de son temps.

Il se trouve toujours quelques esprits chagrins pour mettre en avant le fait que le remplacement du traditionnel entretien de fin de relation par un billet aller-simple pour l’autre bout du globe aurait pu gonfler artificiellement ces résultats.

Il n’en est rien, bien sûr. Et j’en veux comme preuve la visite inopinée de E., d’avec qui la rupture et les nombreux vols de vaisselle à basse altitude qui l’accompagnèrent ne prêtèrent guère à la moindre ambiguïté.

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et ignotas animum dimittit in artes